Il me quitte un dimanche, moi son éternel étudiant, comme pour me rappeler le spécial numéro d’ETECH que je lui avais consacré sur IRADIO le dimanche 28 mars de l’année dernière. Ce jour-là, nous nous étions donné rendez-vous à Radio Sénégal. Je voulais, en choisissant ce lieu ô combien symbolique, le replonger dans ses belles années radiophoniques.
Dire que notre formateur au CESTI – Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information – nous a marqués serait peu dire, en réalité. Il nous a fabriqués. Il nous a couvés. Il nous a façonnés. Il nous a fascinés et nous fascine encore, même dans ces moments terribles où nous nous apprêtons à l’accompagner vers sa denière demeure.
Plus que passionné, Lamine Touré était un fou de radio. Cette folie, il s’est employé à nous la (re)transmettre, pendant deux années à l’école de formation. Je voulais “faire” la Télévision. Il s’y est bien opposé, en me “confiant” aux ondes radiophoniques. Infernalement rigoureux et attentif, il n’hésitait pas à bondir de sa chaise lorsqu’une petite maladresse, à la radio, atterrissait dans les oreilles du grand formateur qu’il a été.
Dimanche prochain, nous poursuivrons l’hommage sur IRADIO en rediffusant l’interview qu’il nous avait accordés, et dans laquelle, il évoquait, en plus de ses souvenirs de grand homme de radio, l’impact de la révolution digitale sur les pratiques professionnelles.
Ancien correspondant d’Africa N°1, formé à l’Institut supérieur de journalisme de rabat, lauréat en 2002 du Prix de l’Union radiophonique et télévisuelle internationale, ancien élève du Lycée Blaise Diagne, il avait également fait les beaux jours de la RTS.
L’intégralité de l’émission “ETECH” avec notre regretté disparu
