Ouvert à 360°, mais plus que jamais enraciné, comme l’aurait bien aimé Léopold Sédar Senghor, Bara NDIAYE est l’une de ces icônes sénégalaises bien visibles sur la scène internationale. Consultant, expert, chef et directeur de projets pour de prestigieuses marques comme Lefebvre-Sarrut, L’Oréal, Samsung Electronics France, Nestlé, Galeries Lafayette, Nickel, La Sacem, il impacte également en Afrique où il a mis en place l’African Management Services, orienté vers les services numériques en ligne.
Digne représentant du Sénégal sur les sujets autour des innovations technologiques et des enjeux socio-économiques concernant la Diaspora, avec l’organisation de rencontres d’affaires francophones, l’élaboration des stratégies AI et Data du Sénégal est loin de le laisser indifférent. Il estime que certains paramètres comme l’accès à la connectivité, la formation et la sécurisation des données doivent être érigés en préalables, avant toute chose.
Sourire aux lèvres, poignées de mains chaleureuses, élocution bien particulière, costume-chemise tiré à quatre épingles, on aurait dit un diplomate du nouveau monde. Bara NDIAYE n’en est pourtant pas loin. Ambassadeur de son pays natal, il porte et défend si fièrement les causes du Sénégal dans le prestigieux milieu de la tech mondiale. Travaillant pour de grandes marques à l’international, dont une partie en France – où il vit depuis les années 1990, c’est un expert bien connu à Chanel France et Europe, Lefebvre-Sarrut, PMU France, Samsung Electronics France, L’Oréal, Nestlé ou encore Galeries Lafayette. La transformation digitale de son pays d’origine lui tient particulièrement à coeur. C’est un illustre patriote, mais intransigeant et rigoureux quand il s’agit de donner son point de vue sur les questions digitales au Sénégal.
Les stratégies IA et Data sont une excellente initiative, mais ….
Ayant déjà élaboré sa stratégie nationale des données, le Sénégal travaille actuellement à la mise au point d’un texte fondateur sur l’Intelligence Artificielle. Monsieur NDIAYE en est conscient, mais considère que d’autres urgences devraient d’abord être prises en charge par les hautes autorités. “Il serait beaucoup plus pertinent de finaliser la stratégie de la numérisation qui passerait par une deuxième étape de digitalisation et de sécurisation de la donnée. Ensuite, on pourra parler de définition d’une stratégie Intelligence Artificielle et données. Aujourd’hui, au Sénégal, le WIFI n’est pas encore généralisé dans toutes les régions. L’usage reste cher et le WIFI public n’est pas encore standard. Aussi, les bases de données administratives publiques ne sont pas encore unifiées et ne communiquent pas toutes ensemble”, rappelle-t-il, tout en reconnaissant, toutefois, que “la politique de convergence entre ces différents aspects est certes amorcée, avec la volonté de Sénégal Numérique S.A, mais nous n’avons pas de visibilité sur les points d’avancement. Certaines entreprises n’ont pas encore sécurisé leurs données. Nous avons besoin de former les jeunes aujourd’hui aux TIC et de leur assurer une éducation aux médias, sans oublier les étudiants, les professeurs et l’administration. Il faut alimenter nos Datacenter en données et valoriser leurs services et leur niveau de sécurité“. Bara NDIAYE est conscient, en revanche, que c’est la digitalisation est loin d’être une sinécure, soulignant que “même en Occident, on tâtonne aujourd’hui parce qu’il n’y a pas de garde-fous pour réguler l’IA“.
L’emploi, l’autre casse-tête du siècle !
Désigné par Influences Magazine, en 2020, parmi les 50 personnalités les plus influentes de l’Afrique de l’Ouest, Bara NDIAYE consacre également son temps à ses activités d’entrepreneur et c’est une passion pour ce panafricain passionné par l’avenir d’un continent où malheureusement les taux de chômage explosent, plus qu’ailleurs. En 2019, il met en place l’African Management Services, pour booster la création d’emplois. “Il y avait un vide autour de plateformes qui pouvaient exposer des services. Je me suis alors dit qu’il fallait mettre sur pied un site internet regroupant plusieurs services dont les citoyens pourraient avoir besoin au quotidien“, nous expliquait-il déjà il y a trois ans. Nommé à la tête de la commission digitale et data du Groupement du Patronat Francophone, il a un regard bien particulier sur la réduction du chômage sur le continent africain. “A mon avis, le numérique peut être une partie des solutions, mais il ne règlera pas tous les problèmes. Cela demande qu’on favorise la mise en place d’un écosystème digital / numérique, de la formation, des technopoles, des incubateurs, des partenariats avec les GAFAM“, soutient-t-il, convaincu que “les besoins du pays en termes de services numériques doivent être identifiés de même que les structures de formation existantes et en créer de nouvelles”.
Un parcours inachevé, mais le sentiment d’une immense fierté
De ses dernières années de lycéen à Lamine Gueye, au Sénégal, au premier poste en France, il s’est passé beaucoup de belles choses que Bara NDIAYE travaille à renforcer et pérenniser. “Ce que je retiens surtout de mon parcours jusqu’ici, c’est d’avoir conseillé les grands groupes européens comme L’Oréal, Channel, Samsung Electronics, La Sacem ou encore Lefebvre Sarrut qui a fait le code pénal français et où j’ai été pilote, au niveau Europe, pour standardiser ce travail en profondeur, avec mes équipes. J’ai également été très honoré d’avoir mentoré et accompagné des jeunes sur le développement personnel et leurs futurs métiers. La reconnaissance par mes pairs grâce à mes différentes expériences comme ambassadeur de la diaspora sénégalaise m’a beaucoup marquée“, confie-t-il, reconnaissant aussi que ses passages sur la chaine Africa24 comme consultant et expert sur les sujets socio-économiques africains tout comme les articles dans lesquels il est cité dans Forbes Afrique, constituent une réelle fierté, à ses yeux.