Dans le rôle de copilote aux côtés de sa fille, à la Maison de la Radio, dans les couloirs de l’Université pour venir applaudir ses enfants ou dans la vie de tous les jours, Abderrahman Gasmi se fait remarquer sans peine. Accueillant et affectueux, le Directeur des nouvelles technologies du groupe Les Echos Le Parisien, spécialisé dans l’informatique et le management des entreprises, n’a pas toujours fait partie de la société française. C’est à l’âge de 9 ans que ce quinquagénaire, né d’un père ouvrier agricole et d’une mère femme au foyer, débarque en France. La gestion digitale de la COVID-19, le passage à la téléphonie IP et les solutions intelligentes font partie des réalisations dont il est le plus fier aujourd’hui.
Ainé d’une fratrie de 7 enfants, comme partout ailleurs en Afrique, Abderrahman Gasmi a très tôt compris le sens des responsabilités. Mais les nécessités du regroupement familial intervenu dans les années 70 ne lui laissent pas trop de temps. Le jeune Tunisien, qui n’a pas encore franchi le cap de ses 10 ans, doit rejoindre son père en France, en quittant son Ramlia natal, petit village agricole situé dans le gouvernorat du Kef. “J’ai suivi une scolarité partielle en Tunisie. Arrivé en France en février 1977, j’ai poursuivi ma scolarité jusqu’au BTS électronique. Ensuite, une licence en informatique, industrielle. J’ai commencé à travailler 3 ans puis j’ai obtenu une deuxième licence en informatique de gestion. J’ai finalement obtenu un master en management des entreprises a Skema en 2015″, se souvient celui qui considère être “un éternel apprenant et fondamentalement adepte du processus d’amélioration continue que ce soit pour les processus, mais surtout pour moi-même et mes équipes“.
Un nom connu au groupe Les Echos Le Parisien
L’enfant chéri de Ramlia vit désormais à Buchelay, un village des Yvelines, mais c’est à Paris qu’il travaille et précisément, à la Maison de la Radio. C’est d’ailleurs dans l’enceinte de gros bâtiment surnommé la Maison Ronde et situé sur l’avenue du Président Kennedy, dans le XVIe arrondissement, que nous le croisons pour la première fois. “J’ai en charge les stacks technologiques du groupe en accompagnant les différentes business unit dans les choix technologique, le développement de leur produit ainsi que l’hébergement sur le cloud (privé et public)“, confie Monsieur Gasm et “cela comprend, à l’en croire, “le maintien en conditions opérationnelles des solution avec une équipe infrastructure et réseaux composée de 9 collaborateurs et également la partie support et modern Workplace avec une équipe de 15 collaborateurs“. La sécurisation des actifs du groupe est un aspect non négligeable, et naturellement, Abderrahman s’illustre là aussi, “en déployant les solutions nécessaires pour nous protéger et en réalisant des tests continus sur nos assets”.
Un large sourire à l’heure du bilan
La riposte digitale à la pandémie à Covid-19 à travers le télétravail, le passage à la téléphonie IP et l’adoption par son groupe des solutions intelligentes font partie de ses belles réalisations. Mais bien entendu, l’informaticien de formation n’oublie pas, non plus, la mise à disposition de différentes sources d’information entre les mains de ses collègues journalistiques invités à faire juste un clic pour y accéder sur leur poste de travail. Pour cet habitué de la Maison de la Radio devenue un “immeuble intelligent avec de la fibre optique jusqu’au poste de travail)”, la sécurité est au coeur de ses priorités. D’ailleurs, il travaille à son amélioration dans un “contexte distribué“, sans oublier l’expérience collaborateurs avec “des process workplace plus personnalisés“.
De beaux rapports avec une Afrique qu’il découvre davantage
Né en Tunisie qu’il quitte 9 ans plus tard, Aberrahman Gasmi n’a pas eu le temps de mieux connaitre son pays, sur place, à fortiori, le reste de l’Afrique et particulièrement l’Afrique subsaharienne. A l’heure actuelle, les évènements auxquels il est invité et les relations qu’il a pu se créer au fil du temps et de son parcours lui ont ouvert les yeux sur les richesses du continent. “Je connais Mohamadou Diallo, fondateur et DG de CIO MAG depuis 26 ans. ‘ai suivi ses aventures entrepreneuriales et en le soutenant parfois quand cela était possible (conseil, assistance informatique) et je me suis rendu compte de la richesse de toute l’Afrique. Grâce à lui, j’ai rencontré de belles personnes telles que toi cher ami (Ndrl, Ousmane Gueye, fondateur du Tech Observateur), Douglas, et me sentir totalement Africain plutôt que juste Africain du Nord (l’ancien nom de la Tunisie est Ifriqiya !)“, se réjouit-il. “Participer au développement de notre beau continent et donner des perspectives à nos jeunes et moins jeunes” fait partie de ses combats.