Une nouvelle ère de collaboration s’ouvre entre deux piliers de l’écosystème numérique sénégalais. Sénégal Numérique S.A. (ex-ADIE) et le GROUPE SONATEL ont scellé, cette après-midi à Dakar, une convention stratégique aux ambitions profondes, visant à faire du Sénégal un hub numérique de référence en Afrique.
Cette alliance qui constitue “une expression concrète d’une vision partagée”, aux yeux de Sékou Dramé, repose sur des axes fondateurs qui résonnent pleinement avec les priorités du gouvernement en matière de transformation digitale, comme l’a rappelé Isidore Diouf. La convention entre Sénégal Numérique SA et Sonatel repose sur plusieurs axes structurants qui traduisent une volonté partagée d’unir leurs expertises pour accélérer la transformation digitale du Sénégal.
Le texte prévoit d’abord la mutualisation des réseaux et des infrastructures, dans le but d’optimiser les investissements et d’étendre la connectivité à toutes les couches de la population. Un autre pan essentiel de cette collaboration concerne l’exploration conjointe des câbles sous-marins, avec pour ambition de renforcer la souveraineté numérique et de mieux maîtriser les flux de données.
Les deux partenaires s’engagent également à relancer le point d’échange Internet national (SENIX), à travers une nouvelle gouvernance inclusive, stable et efficiente, afin de renforcer l’autonomie du trafic Internet local. Dans le même esprit, l’interconnexion de leurs datacenters contribuera à améliorer la résilience, la sécurité et la disponibilité des données critiques hébergées au Sénégal.
Autre axe fort : la création de synergies entre les Espaces Sénégal Services et les Orange Digital Centers, dans une logique de complémentarité et de co-développement de projets innovants, notamment via des hackathons, des formations et des programmes d’accompagnement à l’entrepreneuriat numérique.
La convention prend également en compte les enjeux environnementaux, en intégrant la gestion durable des équipements numériques en fin de vie (e-déchets). Enfin, elle vise à vulgariser les services numériques de l’État, afin de garantir une inclusion digitale plus large et de rapprocher davantage l’administration des citoyens.
Au-delà des aspects techniques, cet accord marque le point de départ d’une collaboration fructueuse et durable, et surtout le symbole d’un commun vouloir de travailler ensemble pour atteindre les objectifs fixés dans le New Deal Technologique.
