Audacieux, persévérant, farouchement attaché à une éducation pour tous, Papa Diop n’est pas seulement riche de ces qualités. Le métissage – symbole d’une ouverture sur les autres cultures et le monde-, est aussi un des avantages naturels de ce grand patriote, né d’un père lébou et d’une mère sérère safi. “J’ai toujours rêvé écrire : écrire pour être lu, mais surtout écrire pour donner corps utile à mon absence ici-bas”, confie le formateur, passé par l’Université Gaston Berger de Saint-Louis avant de gravir les échelons académiques. Dans ce portrait, l’administrateur de l’ENO de Diourbel nous présente trois ouvrages majeurs, totalement dédiés aux TIC, qu’il vient de publier.
Victor Hugo tenait coûte que coûte à devenir Chateaubriand ou rien. Papa Diop, lui, ne se montre pas aussi extrémiste, mais avoue tout de même que l’écriture l’a toujours tenté. De l’envie, le ressortissant de Sébikotane est passé à l’acte, en mettant sa plume audacieuse et inspirante au service d’une jeunesse décomplexée. “Ça a toujours été une des façons privilégiées de satisfaire ma passion du dévouement à la collectivité que je peux aujourd’hui réputé prendre le dessus sur toutes mes activités personnelles“, commente-t-il, se rappelant qu’étant enfant et jusqu’ici d’ailleurs, “j’ai toujours produit des documents de projets, y compris celui d’une émission de télévision orientée vers la promotion des mathématiques et des technologies que j’espère, un jour, pouvoir partager devant le petit écran, pour offrir plus de visibilité à des générations beaucoup plus ambitieuses que nous et derrière lesquelles se cachent énormément d’imagination, de créativité et d’inventivité“.
Trois ouvrages de fond pour décrypter les enjeux du numérique
Dans Un cahier numérique à l’épreuve du temps, Management public par cyberadministration et Clefs informatiques en Algorithmique et Systèmes d’Information, l’intellectuel surengagé plaide pour une utilisation responsable des énergies humaines concentrées sur l’Internet, s’interroge sur l’avenir des communautés utilisatrices, la responsabilité des Etats dans la lutte contre la cybercriminalité ou encore culture digitale basée sur l’apprentissage de la science informatique. “Je reste attaché à mon ambition de promouvoir la culture scientifique, en réussissant mon projet d’organiser au Sénégal, les olympiades nationales du numérique, qui aura plus voire autant de mérite et de convoitise que le concours général sénégalais“, anticipe ce titulaire d’un Diplôme d’études supérieures spécialisées en systèmes d’information et bases de données à l’Université de Saint-Louis, “à la suite d’une sélection rigoureuse des 16 meilleurs étudiants du premier cycle”. Eternel insatisfait en matière de science, Monsieur Diop a également fait des études en Sciences économiques et de Gestion sanctionnées par un DEUG. “C’était justement mon ticket d’entrée au parcours MIAGE, après un dispositif très sélectif entre l’UFR SAT et l’UFR SEG de l’UGB“, complète-t-il.
Le bonheur de servir à l’Université Cheikh Hamidou Kane
Récemment baptisée du nom du célèbre écrivain sénégalais, l’Université virtuelle du Sénégal, auteure de belles merveilleuses académiques, est une fierté pour l’ancien chargé de cours à l’Université Iba Der THIAM de Thiès et à l’Université Alioune DIOP de Bambey, où il continue de dispenser des enseignements en algorithmique et programmation, systèmes d’information et bases de données, développement web/mobile et programmation orientée objet, systèmes d’exploitation, architecture des ordinateurs, sécurité informatique, entre autres. “Il faut reconnaître que cette institution a renforcé tout mon dévouement à la collectivité, en tant qu’entrepreneur social et du numérique éducatif. C’est à travers elle que j’ai expérimenté et réussi beaucoup de challenges parmi ceux que je me suis fixés, notamment l’encadrement d’étudiants sur des projets innovants“, témoigne ce farouche défenseur de la démocratisation de l’éducation, persuadé que l’UVS est un “un terreau fertile qui n’a pas encore fini de livrer tout son potentiel au monde académique et professionnel“. Passé, entre 2014 et 2021, de Chef d’établissement, Directeur des cours moyens et secondaires du groupe scolaire El-hadji Talla LO de Sébikotane à formateur d’enseignants préposés à l’enseignement technique, à la formation professionnelle et d’étudiants candidats au BTS à l’École nationale de Formation en économie familiale et sociale de Dakar, Papa Diop n’a pas fini d’écrire toutes les pages de sa contribution au système éducatif de notre pays.