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Ndèye Aissatou Gningue, la montée fulgurante d’une passionnée d’IA et de Données au Groupe Sonatel

Ndèye Aissatou Gningue, la montée fulgurante d’une passionnée d’IA et de Données au Groupe Sonatel

Au vu de son brillant parcours de femme-leader dans le domaine des télécommunications en Afrique et en Europe, nul doute que Ndèye Aissatou Gningue a bien mérité ses excellents résultats obtenus à l’École supérieure multinationale des télécommunications et à l’université de Technologie de Belfort Monbéliard (ex ENIB) en France. De 2004, année où elle sortait comme ingénieure informatique à l’UTBM, à nos jours, il s’est bien passé un nombre fou d’évolutions induites par la révolution digitale, dans son secteur d’activités. La Chef de département Data & AI Business Management du Groupe Sonatel a tout connu et vécu entre 1999 et 2023 : les télécentres, les cybercafés, l’arrivée d’Expresso, la métamorphose de TIGO Sénégal devenu Free, l’émergence des MVNO, la libéralisation du code USSD, entres autres. C’est cette manager confirmée, riche d’une expérience de 19 ans dans les télécommunications, que le Salon des Algorithmes et de l’Intelligence Artificielle, pour sa 2e édition qui démarre ce mardi 14 novembre 2023, a bien voulu choisir comme Marraine. Rencontre avec une dame complètement dévouée à l’IA et aux Données.

Sénégalaise bon teint avec un prénom si bien répandu, précédé du Ndèye devenu si familier chez les Wolofs et Sérères du pays, Aissatou Gningue a vu le jour il y a plus de 40 ans à Dakar. C’est à Sacré Cœur 3, quartier niché en plein cœur de la capitale sénégalaise que va grandir cette ainée d’une fratrie de 5 enfants, aux côtés d’un père journaliste et d’une mère enseignante. Si elle s’ouvre naturellement aux livres et à la lecture, c’est au Coran qu’Aissatou s’attache le plus, elle qui porte le nom d’Aicha, l’épouse du Prophète de l’Islam. Plutôt sociable, la Dakaroise qui se prédestinait à la Médecine, intègre d’abord l’Institution Notre Dame qu’elle fréquente jusqu’au Baccalauréat avant de s’orienter, en 1999, vers l’ESMT d’où elle sort majore de sa promotion, avant d’intégrer la prestigieuse Ecole d’ingénieurs UTBM. Trois années plus tard, la jeune Aissatou en sort comme ingénieure informatique.

Un premier contact mémorable avec le monde du travail

Le précieux diplôme en poche donc, obtenu avec la mention Excellente, Ndeye Aissatou Gningue est bien armée pour affronter l’univers professionnel et le destin a voulu que ce soit le fameux PCCI. Le premier moment le plus marquant de sa carrière, « c’est mon poste au niveau de PCCI. C’est un épisode de ma vie professionnelle qui m’a profondément marquée. En effet, je venais de terminer mes études et c’était un poste de responsabilité. J’étais en charge de tout ce qui est télécoms. Une expérience très enrichissante pendant deux ans pour un jeune cadre fraichement sorti de l’école », se souvient-elle. Des passages comme celui-là, empreints de nostalgie, Aissatou en compte beaucoup. Ses années à France Télécom, devenu Orange, resteront tout aussi inoubliables. Occupant un important poste de responsable produits Mobiles Groupe au sein de l’entité qui deviendra plus tard Orange, la jeune Sénégalaise a ainsi pu « avoir une expérience internationale, en plus de travailler dans un environnement multiculturel avec un manager anglais basé à Londres, des collègues de nationalités diverses (anglaise, polonaise, mauritanienne, française, russe, etc) ». Chef de département des produits digitaux avec le lancement d’applications qui ont permis de digitaliser la relation client au Groupe Sonatel, première experte groupe Orange Middle-East and Africa dans le domaine des services de communications et de transactions, l’ancienne pensionnaire de l’UTBM enchaine les succès au sein du secteur des télécommunications en Afrique et en Europe.

La Madame IA et Données de la grande famille Sonatel, marraine de la 2e édition du SALTIS

Avec ses fonctions si stratégiques de Chef de département Data and AI Business Management, Ndeye Aissatou est un nom qui monte dans l’univers de la donnée. « Responsable de l’exploitation de la plateforme Big Data et du développement des cas d’usage d’Intelligence Artificielle aussi bien pour l’interne qu’avec l’écosystème, pour la mise en place d’indicateurs socio-économiques », Madame a bien un regard et des astuces à partager sur ces problématiques devenues incontournables dans un monde où tout se digitalise. « J’ai été très honorée et ravie pour la femme que je suis, évoluant dans le domaine du numérique. Je pense que c’est un message important et très fort pour la population féminine dans le domaine des TIC et plus particulièrement, dans le secteur de l’Intelligence Artificielle », se réjouit-elle, avec le choix porté sur elle par les organisateurs comme marraine de la 2e édition du Salon des Algorithmes et de l’Intelligence Artificielle attendue les 14 et 15 novembre 2023 dans l’enceinte de l’Agence Universitaire de la Francophonie de Dakar. Au contact du Directeur de cabinet du Ministre de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique, de la Directrice nationale des TIC, du Directeur général de Sénégal Numérique S.A, de la Directrice régionale de l’AUF, des représentants de l’Ambassade de France au Sénégal, Ndeye Aissatou pourra de nouveau partager son attachement aux données et sa passionnante histoire dans les télécommunications au sein de l’opérateur historique Sonatel et de France Télécom.

Les femmes doivent davantage prendre leur place dans le numérique en Afrique

Manager confirmé avec près de 20 ans dans les domaines de l’IT au niveau de la technique, du développement des ventes, du marketing produit, de la stratégie, du digital et de l’intelligence artificielle, avec 8 postes occupés tout au long de sa carrière, la Sénégalaise se dit fière de « participer à la révolution des données en cours avec l’Intelligence Artificielle aussi bien pour faire de Sonatel une entreprise Data driven que pour faire de son pays, tout court, un pays Data driven ». Et naturellement, Aissatou en est consciente : les futures femmes-leaders doivent intégrer les bonnes formations pour arracher les places qui leur reviennent. « Les filles s’intéressent de plus en plus aux séries scientifiques et nous voyons les résultats qu’elles arrivent à atteindre grâce à différents programmes d’accompagnement avec une discrimination positive. Je pense que les femmes ont un grand rôle à jouer dans les domaines technologiques de par leurs compétences et également de par leur position dans la société comme éducatrice », conclut celle qui doit toute sa carrière au mérite et au travail bien fait.

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