Comment accéder à une éducation de qualité dans un contexte marqué certes par le tout-digital, mais où la fracture numérique se creuse de plus en plus ? C’est la question majeure à laquelle a répondu Kajou Sénégal lors de la première édition de ses talks destinés à l’écosystème éducatif. Pour cette grande première, la structure fondée par l’ONG Bibliothèques Sans Frontières a convié l’UNESCO, le programme “Réussir au Sénégal” de la GIZ, le Fonds de développement du service universel des télécommunications, le Ministère de la formation professionnelle, les hommes et femmes de culture, les collectivités territoriales, etc, pour un moment d’échange et de partage sur une problématique centrale : l’accès à l’éducation, par le digital. En un temps où 50 % de la population mondiale n’a pas accès à Internet, Kajou a voulu jouer pleinement sa partition en imaginant une alternative à cette situation. Parmi ces solutions de rupture, les cartes Kajou, des micros SD se glissant dans le téléphone et donnant accès jusqu’à 32 Go de contenus hors-ligne.
Ainsi, l’entreprise sociale qui se définit comme une activiste de la connaissance, a mis au point des milliers de contenus éducatifs digitalisés, intégrant l’ensemble de la chaine, du primaire à l’université. “Nous permettons aujourd’hui aux différentes innovations technologiques de dépasser les freins liés à l’accessibilité et de nous assurer également qu’elles sont adaptées, contextualisées et localisées pour que cela parle au plus grand nombre. Et pour l’Etat, nous permettons une digitalisation massive et imminente des secteurs prioritaires“, explique la Directrice Mame Marème Fall, convaincue que la réponse aux inégalités constatées dans l’accès au savoir doit être collective. “C’ est un appel à la co-création entre plusieurs acteurs pour nous permettre de mieux adresser les enjeux liés à nos différents secteurs d’intervention et de construire des partenariats solides pour apporter un changement conscient et constant dans nos sociétés“, précise-t-elle, en faisant allusion à cette série de rencontres initiées par son équipe pour construire des synergies avec les autres acteurs du secteur éducatif.
La première édition des “Kajou Talks” a également enregistré la participation de la réalisatrice sénégalaise Kalista. De son vrai nom Khadidiatou Sy, elle collabore déjà avec l’entreprise sociale dans le cadre de la série dénommée “Ladies Boss” sur les aspects concernant l’éducation financière. Ndongo D du groupe de rap Daara J Family était aussi de la partie de même que la très culturelle Aisha Dème, auteur du livre Dakar, nid d’artistes, Mourade Dièye Guèye, secrétaire général de la Ville de Dakar, Youssouph Ouattara, Senior Project Officer à l’UNESCO, Babacar Ndack Mbaye, l’historien, entre autres invités de marque. Jérémy Lachal, Directeur général de Bibliothèques Sans Frontières, de son côté, a fait une communication sur la société de la connaissance avec un focus particulier sur l’approche des zones difficiles, dans les débuts de l’ONG qu’il a co-fondée en 2007.
