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Cheikh Tidiane Samb : un parfait visionnaire dans un secteur de la livraison porté par le digital

Cheikh Tidiane Samb : un parfait visionnaire dans un secteur de la livraison porté par le digital

Tiak-Tiak ou la livraison express, c’est d’abord lui ! En 2013, l’activité n’était pas si prometteuse et rentable, lorsque ce jeune Sénégalais, à la taille si imposante, lançait une entreprise du même nom. Aujourd’hui, c’est un visionnaire humble et discret que Cheikh Tidiane Samb se confie sur son parcours. S’il a pu bien développer et concrétiser le projet au Sénégal, c’est en France, alors étudiant en sociologie à l’Université Marc Bloch, puis à Lille, que l’ancien pensionnaire du Cours Sainte Marie de Hann eu l’idée. Les TIC, il ne s’en cache pas, lui ont beaucoup apporté.

Avec sa taille avoisinant les deux mètres, naturellement, on se serait attendu à ce que Cheikh Ahmed Tidiane Samb confesse une folie démesurée pour le basket. Bien au contraire – et vous n’êtes pas les seuls à vous y tromper – : le jeune Sénégalais voulait se destiner à une belle carrière de foot-balleur professionnel. “J’étais un très bon attaquant et je n’étais pas aussi grand que ça, plus jeune“, confie l’homme qui va bientôt fêter ses 40 ans. Seulement, Dieu en décide autrement. L’ancien pensionnaire du Cours Sainte Marie de Hann et et groupe scolaire Yalla Suur-en – où il décroche le baccalauréat- se rend vite à l’évidence : il faut tourner le dos au ballon rond pour s’intéresser à autre chose. Excellent en dictée et en musique pendant ses années d’écolier, ce fils de diplomate, né à Born, en Allemagne, avant le retour des parents au bercail, a grandi à la SICAP Amitié, à Dakar, avant de regagner la France où il intègre l’Université Marc Bloch, ensuite Efficom Lille.

Un prophète de la livraison, sur le continent

Aidé certainement de son intelligence visionnaire et de son diplôme en Marketing et Communication, précédé d’enseignements en Sociologie reçus plus tôt, Cheikh Ahmed Tidiane Samb décèle très vite l’énorme potentiel que représentait la livraison dans son pays et ailleurs, sur le reste du continent. Fondant son entreprise Tiak-Tiak en 2013 – et sûrement, flairant la belle évolution qui allait s’en suivre-, il se précipite pour protéger sa création à l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI). “C’est mon plus grand bonheur, je pense, et cela nous pousse à innover et à toujours essayer de faire mieux. Des idées innovantes et qui pourraient changer la face de l’Afrique et même du monde, on en a. Nous voulons juste des dirigeants qui font confiance en leur jeunesse et qui nous embarquent avec eux quand ils se déplacent. Certaines personnes banalisent le service Tiak-Tiak, mais rares sont les pays développés qui ont ce service de livraison à la demande“, se réjouit-il, soulignant toutefois que, “dans le domaine de la livraison, on rencontre tous les jours des défis, mais les plus redoutables, sont les urgences où la vie humaine est en jeu“.

L’apport particulier du digital

Les motos ne sont pas ses seuls outils pour convaincre les clients et aller à la conquête du marché. Les Technologies de l’Information et de la Communication constituent un avantage considérable pour le dernier né de la famille des Samb. Régulièrement cité en exemple et même récompensé – Prix de l’entreprise la plus innovante dans le secteur de la livraison aux Africa Supply Chain Awards, il mise beaucoup sur le numérique. “Le digital, c’est la magie. C’est grâce aux TIC que Tiak-Tiak a pu s’exporter partout dans le monde. Il a révolutionné le secteur en boostant le commerce électronique avec des milliers de commandes tous les jours et qui permettent à ces milliers de livreurs d’avoir des courses.
Nous en profitons tous les jours et essayons de l’améliorer en proposant des solutions innovantes
“, indique ce visionnaire pas très indifférent à l’actualité de la poste sénégalaise, qui, à ses yeux, devrait “devrait s’ouvrir à nous car nous pourrions être ses partenaires“.

Une activité prometteuse que l’Etat devrait davantage appuyer

La réglementation du secteur est une priorité majeure, plaide encore Monsieur Samb, convaincu que les autorités devraient “organiser une semaine nationale durant laquelle, tous les acteurs pourront échanger sur des axes d’amélioration“. “Il y a des innovations qu’on aimerait implémenter, mais qu’on a du mal à pousser jusqu’au bout, tellement on s’imagine les demandes d’autorisation et toute cette lenteur administrative“, explique le fondateur et Directeur général de Tiak-Tiak. Ce métier, il l’aime d’un amour sans fond ni fin. Et ce, pour plusieurs raisons. La plus imposante de toutes : “Il y a de cela trois semaines, une cliente a appelé à 2h 27 du matin pour un médicament. Une fois devant chez elle à Fass, je l’appelle. Déjà, elle n’y croyait pas, mais elle a sorti une phrase qui m’a secoué: “Vous me sauvez la vie”. Ce jour là, je pense j’étais vraiment fier de me rendre compte, encore une fois de plus,d e l’utilité de Tiak-Tiak”, conclue-t-il, invitant par ailleurs l’Etat à faciliter l’accès au financement.

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