C’est un tournant historique pour la fintech en Afrique de l’Ouest. Ce 6 mai 2025, deux annonces majeures sont venues bouleverser le paysage du paiement numérique dans la zone UEMOA : PayDunya et InTouch deviennent les premières entreprises à obtenir un agrément officiel de la BCEAO, dans un contexte de durcissement de la régulation.
PayDunya, à travers sa structure Dunya Digital Payment Sénégal SA, devient la première fintech agréée en tant qu’Établissement de Paiement au Sénégal, avec un capital de 100 millions FCFA et sous la direction de Mme Youma Dieng FALL. Grâce à cet agrément n°EPSN.001/2025, l’entreprise est désormais autorisée à offrir des services financiers et de paiement conformes aux exigences réglementaires les plus strictes. Une reconnaissance qui consacre son sérieux, son ancrage local et sa vision panafricaine.
Dans le même temps, InTouch crée également l’événement en devenant la toute première fintech des huit pays de l’UEMOA à obtenir le double statut d’Établissement de Paiement en Côte d’Ivoire et d’Établissement de Monnaie Électronique au Sénégal . Une double consécration qui marque une avancée stratégique pour l’entreprise dirigée par Omar Cissé. “Ce n’est pas un aboutissement. C’est un lancement“, annonce InTouch dans son communiqué publié ce soir sur Linkedin, saluant une étape qui renforce sa capacité à fournir des services agiles, sûrs et innovants, du petit commerçant à la grande entreprise.
Ces deux annonces interviennent alors que le secteur traverse une crise sans précédent. Depuis le début du mois, la BCEAO a suspendu les opérations de paiement de la quasi-totalité des fintechs non agréées, provoquant un véritable gel de l’économie numérique dans toute l’UEMOA. L’injonction impose désormais que seuls les établissements dûment agréés puissent opérer.
Dans ce contexte, les cas de PayDunya et d’InTouch apparaissent comme des modèles de conformité et des signaux d’espoir pour un secteur qui cherche aujourd’hui à se réorganiser autour d’un cadre plus rigoureux, mais aussi plus protecteur pour les usagers. Le message est clair : l’heure est à la régulation, et les acteurs capables de répondre à ces exigences seront ceux qui définiront le futur de la fintech en Afrique.
