Né à Mopti, dans le Centre du Mali, il y a 50 ans tout juste, Paul Dara voyait déjà grand dès son plus jeune âge. Ce fils d’enseignants se prédestinait à une carrière d’Officier dans l’armée de son pays, avant que l’informatique ne vienne prendre le dessus. Aujourd’hui, Directeur des Systèmes d’Information de la BSIC Holding UEMOA, il se dit fier d’avoir coordonné le projet de certification PCI DSS de sept filiales du groupe, en simultané. En poste au Sénégal, pays “dans le train du digital” à ses yeux, Monsieur Dara n’a pas complètement tourné pour autant la page militaire : la stratégie est au coeur de ses combats dans le secteur bancaire.
Illustre Officier dans l’armée malienne, au coeur de l’histoire de son pays de naissance… Paul Dara en rêvait vraiment. Très jeune, l’homme qui ignorait être plutôt promis à un destin d’informaticien, caressait le rêve d’entrer au fameux Prytanée militaire de Kati du Mali. Sa proximité avec un oncle Général d’armée l’avait beaucoup poussé à vouloir servir sous les drapeaux. Des années après, c’est la planète des ordinateurs qui va l’accueillir. Trois mois après ses études d’ingénieur, autrement dit en février 1999, il obtient son premier poste d’ingénieur avant-vente technique chez GMI Distribution, le premier Country Partner Oracle au Mali. “Ces années GMI seront marquées par tant de souvenirs avec le Channel ORACLE à travers le monde mais aussi le Channel SUN MICROSYTEMS et aussi ALCATEL”, se souvient l’actuel Directeur des Systèmes d’Information de la BSIC Holding UEMOA.
Les soft skills comme facteur de réussite
L’illustre as de la finance internationale Tidjane Thiam redisait, dans son interview sur la NCI tout son attachement à des valeurs cardinales comme l’humanisme, l’écoute, l’attention, Paul Dara est convaincu, lui, qu’on peut manquer de tout sauf du sens des responsabilités. “Mon premier Directeur général et plus grand mentor de tous les temps était Monsieur Moctar THIAM – bien connu du monde d la Tech et des Telcos en Afrique – et nous étions très fiers de travailler sous son leadership. Je dirai sans nul doute que c’est avec ce manager que j’ai appris le sens de la responsabilité et surtout de la communication d’entreprise”, se souvient Monsieur Dara, conscient qu’on “ne peut exceller que si l’on arrive à transmettre et à ressortir les qualités propres que l’on a appris tout le long de son parcours académique”.
De grosses responsabilités au sein du groupe BSIC
L’enfant de Barapiréli, paisible commune située dans le cercle de Koro au Mali, gravit lentement mais sûrement les échelons jusqu’à devenir aujourd’hui ce grand Monsieur SI dans l’univers BSIC. C’est en 2003 qu’il l’intègre pour ne plus jamais le quitter, depuis. calme, serein, d’une grande capacité à travailler sous pression et toujours dans la logique d’atteindre les objectifs fixés, Paul Dara adore atteindre ses objectifs et “ne lésine pas sur les efforts à faire pour cela”. A l’en croire, “le métier IT est aujourd’hui transversal et n’est plus une composante purement technique, mais plutôt un axe de gouvernance au sein des institutions et notamment en milieu bancaire, étant donné que tout repose sur le système d’information”, note magistralement Monsieur Dara, si fier de ses résultats, porté par une équipe consciente des enjeux. “Une des réalisations majeures est la coordination du projet de certification PCI DSS de 7 filiales du groupe et en simultané. En dehors du challenge technique, ce fut une formidable aventure de coaching d’équipes pluridisciplinaires et sur plusieurs pays”, confie-t-il.
Le Sénégal, un très bon élève en matière de digital
Etabli désormais à Dakar, Paul Dara connait bien la belle orientation prise par son pays d’accueil dans la promotion et le développement des Technologies de l’Information et de la Communication. “Je dirais que le Sénégal a pris le cap du digital avec beaucoup d’initiatives et l’Etat en a fait une de ses priorités. On peut citer la Stratégie Sénégal Numérique 2025, la mise en place d’une stratégie nationale des données, etc. Le pays est donc dans le train du numérique et dans ce domaine, la comparaison entre les pays n’est pas une question de ranking mais plutôt de vision et de volonté et ce, sur le long terme”, analyse le spécialiste des Systèmes d’Information, faisant remarquer, sur la présence des femmes dans l’écosystème technologique en Afrique que “nous avons déjà des pionnières du domaine en Afrique mais, il y a énormément de choses à faire”. Par conséquent, conclue-t-il, “on doit amener plus de femmes et de jeunes à s’impliquer dans ce monde si vaste du numérique“.
