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IndabaX : L’Intelligence Artificielle et les Données au coeur de l’édition 2023

IndabaX : L’Intelligence Artificielle et les Données au coeur de l’édition 2023

Fidèle à la tradition et plus que jamais conscient des enjeux, le Sénégal a encore participé, en local, aux activités de l’IndabaX, réunion annuelle de la communauté africaine de l’apprentissage automatique. Cette année, l’Intelligence Artificielle et les Données ont concentré les réflexions et débats entre divers experts qui ont fait le déplacement à l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar, avec la participation de plusieurs dizaines d’étudiants pour un moment d’échange et de partage sur des thématiques au coeur de l’actualité internationale. Initiatrice de l’évènement avec GALSEN AI, WIMLDS et Deep Learning Inbada, l’ESP, à travers son Directeur du Département informatique, Professeur Ibrahima Fall, se dit très honorée d’avoir pu “réunir les différentes parties prenantes de l’écosystème des technologiques émergentes pour interconnecter les acteurs et s’assurer de lendemains meilleurs concernant tout ce qui se passe dans l’univers technologique“.

Et parmi les sommités africaines et internationales qui ont pris part à l’édition de cette année, il y a le Sénégalais Moustapha Cissé. L’ex-Directeur du premier Centre de recherche en IA que Google a implanté à Accra, au Ghana, s’est intéressé à l’équité algorithmique. “C’est un sujet intéressant d’un point de vue sociétal mais aussi technique. L’opérationnalisation de ces contraintes soulève des challenges fondamentaux qui sont intéressants pour les étudiants-ingénieurs ici“, fait-il observer, tout en se félicitant de se retrouver dans son “environnement naturel“. Titulaire d’un doctorat en physique et en mathématiques de l’université Pierre et Marie Curie à Paris, en France, intervenant comme enseignant à l’Institut africain des sciences et des mathématiques où il a créé et il dirige le Master en intelligence artificielle, Monsieur Cissé a beaucoup souligne que “les interactions avec les étudiants sont toujours enrichissantes“, non sans livrer sa lecture sur l’élaboration par le Sénégal d’une stratégie d’Intelligence Artificielle. “Pour moi, la priorité reste l’éducation. Quels que soient les projets que vous pouvez avoir, si vous n’avez pas les talents pour les développer, ils sont voués à l’échec”, prévient le Chercheur qui a également travaillé au sein du Centre de recherche en intelligence artificielle lancé par Facebook en France.

Le monde académique joue un rôle prépondérant dans l’élaboration et l’opérationnalisation des stratégies IA et Données du Sénégal, assure de son côté la Directrice nationale des TIC. Prenant part au panel portant sur les défis et enjeux autour de l’IA, Aissatou Jeanne Ndiaye Sy se dit consciente que les acteurs de l’univers de l’enseignement “sont dans un monde qui utilisent beaucoup plus l’Intelligence Artificielle vu qu’ils font des recherches“. “Qu’elles s’appellent ESP, UCAD, Université Amadou Mahtar Mbow etc., nous avons envoyé des invitations à toutes les Universités, y compris, les Universités privées pour une large participation parce que ces acteurs sont bien placés pour comprendre l’utilité de l’Intelligence Artificielle puisqu’ils l’utilisent depuis 10 ou 15 ans dans le cadre de leurs recherches“, note celle qui porte officiellement les stratégies IA et Données au Sénégal.

Seulement, même si le Sénégal ne peut s’écarter des bailleurs, il doit savoir compte sur ses propres ressources pour financer de gros projets touchant à sa souveraineté numérique. C’est la conviction de Wack Ndiaye, expert en TIC, avec une longue expérience dans l’administration publique, après plusieurs années en France où il a servi notamment dans le secteur de l’automobile. “Si on prend l’exemple des Etats-Unis en 2022, l’Etat a investi 3,3 milliards de dollars pour la recherche et le développement. La France, elle, contribue à hauteur de 2,22, soit 47 milliards d’euros pour la recherche et le développement. On ne peut pas tout attendre des bailleurs. Ça n’a pas de sens. Eux, ils conditionnent leurs financements“, sensibilise ce titulaire d’un Master 2 en Mathématiques et Informatique de l’Université Paris 8, en France, persuadé que “nous devons avoir un peu plus de liberté sur la conduite de nos politiques en Afrique“.

L’album de l’édition 2023

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