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Gestion des fréquences : l’ARTP met en place “Sunucarto” pour mieux cartographier les stations radioélectriques

Gestion des fréquences : l’ARTP met en place “Sunucarto” pour mieux cartographier les stations radioélectriques

L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes avait donné rendez-vous au secteur ce jeudi à Dakar. L’ARTP, qui a initié un séminaire sur la gestion des fréquences radioélectriques dans un contexte de rareté et de quasi-saturation, a profité de l’occasion pour présenter son outil de cartographie des stations radioélectriques implantées au Sénégal et les données de l’Observatoire des fréquences. C’est la capitale qui remporte la palme, côté nombre de radios commerciales, suivie de Thiès. Les régions de Sédhiou et Kédougou ferment la marche, avec chacune une seule fréquence.

Avoir un regard en temps réel sur les fréquences pour mieux les visualiser et donc, en assurer une gestion efficace, est devenu une nécessité dans un contexte de rareté et de quasi-saturation. L’ARTP, qui délivre les précieuses ressources, en est plus que jamais consciente. D’où la mise en place de son “SUNUCARTO” pour répondre au rendez-vous de l’heure, à l’occasion du séminaire organisé ce jeudi 18 août à Dakar. Axée sur le thème “des procédures de gestion et d’attribution des fréquences adaptées aux textes règlementaires relatifs aux communications électroniques“, la rencontre a permis de faire le tour de la problématique. Plusieurs sujets, en lien avec la procédure d’attribution des fréquences, ont été abordés, de la radiodiffusion sonore, aux affaires maritimes et réseaux radios amateurs, en passant par les équipements radioélectriques et des installateurs et les autorisations relatives aux réseaux privés indépendants.

Un tableau complet des fréquences attribuées jusqu’ici

Il ressort des statistiques présentées par le régulateur que ce sont les radios communautaires qui concentrent le plus de fréquences. A ce jour, la barre des 290 a déjà été dépassée, très loin devant les radios commerciales : 141. Naturellement, ce sont les médias étrangers qui arrivent tout en bas du podium avec 16 fréquences attribuées. Comme on pouvait s’y attendre, Dakar caracole en tête sur le nombre des radios régionales avec un nombre estimé à 35, tandis que les régions de Kédougou et Sédhiou sont les dernières sur le tableau avec chacune un seul média. Dans un souci de transparence, toutes ces ressources aussi rares que précieuses sont bien répertoriés sur une consultable liste publique. Mais le gendarme des télécoms se montre conscient que “le développement exponentiel des communications électroniques exige une mise à jour permanente des textes et procédures liées à la gestion des fréquences pour mieux répondre aux besoins des différents usagers du spectre”.

La santé des populations au coeur des préoccupations du régulateur

Les rayonnements non ionisants comprenant les champs électriques et magnétiques statiques, les champs à fréquence extrêmement basse, – provenant des appareils fonctionnant à l’électricité et par les lignes de transport électrique -, les radiofréquences issus de la téléphonie mobile et des fours micro-ondes, ont été évoqués par le Directeur général de l’ARTP. Abdoul Ly, parlant de l’outil de cartographie “Sunucarto”, promet que “les prochaines versions permettront d’avoir, pour des emplacements donnés, des résultats de mesures de rayonnement non-ionisant”. Aussi, le régulateur en Chef a annoncé que “nous allons démarrer dès la semaine prochaine,  la phase de design du projet de dématérialisation des procédures de gestion des fréquences”, estimant “donc nécessaire d’encourager un usage plus intensif de cette ressource rare, tout en minimisant le risque de pénurie de fréquences qui peut nuire au développement des activités”.

Le spectre est à ne pas négliger

Le successeur d’Abdou Karim Sall à la tête de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes a attiré l’attention du public sur l’importance des fréquences. “il nous faut garder à l’esprit, et c’est une invite que je lance aussi bien aux services de l’ARTP en charge de la gestion des fréquences, qu’aux utilisateurs de cette ressource rare, que le spectre est un pilier fondamental de l’économie numérique et de l’innovation”, sensibilise-t-il. Monsieur Sall a clôt son allocution, se disant ouvert aux “recommandations fortes sur les meilleures pratiques de gestion du spectre des fréquences pour une promotion et une utilisation plus efficace et plus efficiente dans le cadre d’un partage dynamique”.

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