Aujourd’hui, 30 août 2025, cela fait deux ans qu’Alassane Blaise Diagne nous a quittés. Deux ans déjà que sa voix s’est tue, mais son héritage continue de résonner dans le cœur de ceux qui l’ont connu. Son départ avait laissé un vide immense, tant il incarnait la disponibilité, la générosité, la rigueur et l’amour profond pour le Sénégal. Avec près de vingt ans d’expérience, ce petit fils de Blaise Diagne s’était imposé comme l’un des plus brillants experts du numérique sénégalais. Autodidacte, il a contribué à des projets majeurs au sein de l’Agence de l’informatique de l’Etat du Sénégal et de l’Unité de coordination du Fonds de développement du service universel, toujours animé par la conviction que le numérique devait servir la souveraineté du pays. Sa disparition le 30 août 2023 avait bouleversé tout l’écosystème. Depuis, on se souvient de lui comme d’un homme entier, passionné et patriote.
Aujourd’hui, sa fille, Fatima Charlotte Diagne, lui rend hommage. Coordinatrice de projets au sein de YAS Sénégal, elle porte à son tour des initiatives stratégiques dans le secteur. Déterminée et résiliente, Fatima a construit son parcours entre la France et le Sénégal, et se définit aussi comme une femme de projets, passionnée d’audiovisuel et de mode, mais surtout comme une maman inspirée par sa petite fille. Fidèle aux valeurs transmises par son père, elle croit en l’importance de créer de l’impact positif et de contribuer à l’amélioration de la vie des communautés.
“Tu sais, j’ai eu beaucoup de galères dans ma vie. Petite, ce n’était pas le rêve… mais Dieu merci, j’avais un bon père. Un père qui a fait de son mieux pour m’offrir l’éducation, et qui m’a transmis des valeurs en or : la foi et les liens du sang. Il m’a appris à me battre pour ce que je veux. Je l’ai vu, de mes propres yeux, se battre pour ses idées : préparer des appels d’offres, veiller tard la nuit pour mettre au point ses équipements de communication pour ses marchés, construire Blaise Electronic avec le cœur… Je l’ai vu mettre corps et âme dans ses combats politiques, jusqu’à passer une nuit en prison dans sa jeunesse. Une histoire qui l’aura suivi toute sa vie… (et qui, à ce que l’on m’a raconté, avait obligé ma grand-mère à marcher de Sicap Amitié jusqu’au Plateau pour prévenir mon grand-père que son fils était en prison 😂).
Mon père, c’était un résilient. Il a su partager sa vision et ses idées au sein du PASTEF, un parti qu’il portait dans son cœur. Dans son domaine, les télécommunications, c’était un expert passionné. Un autodidacte brillant, avec une vision de fer et un optimisme infini pour le Sénégal et pour l’Afrique. Il était persuadé que les télécoms pouvaient transformer nos vies, ouvrir l’Afrique au monde, et améliorer tous les secteurs : santé, environnement, art, éducation, urbanisme… Il croyait fort en l’IoT ! (Qu’est-ce qu’il aimait en parler dans la voiture, en roulant…
Ces moments étaient nos meilleurs moments. Là, je me sentais en sécurité. Il était mon meilleur bouclier.) Et j’y crois aussi, grâce à lui. Maintenant que je suis dans ce secteur, je réalise à quel point il avait raison. Il a toujours eu foi en moi, même quand je lui en ai fait voir de toutes les couleurs (sorry for that 😅). Il m’a donné les armes pour affronter ce monde. Et je n’oublierai jamais ses mots, en classe de seconde, qui résonnent encore aujourd’hui dans ma tête : “Peu importe, ma fille, il faut toujours avoir la foi.” C’est cette foi qui me porte depuis son départ. Mon père, c’était un grand. Il faisait partie des bons. Alassane Blaise Diagne. C’est lui qui m’a élevée, qui m’a forgée. Et il restera à jamais dans mon cœur.
✨ RIP père et mère.