Aliou Ousmane Sall n’est plus à la tête de l’Agence nationale de l’état civil. Sa succession a été actée ce mercredi en Conseil des ministres, avec la nomination de Matar NDAO, ingénieur informatique et expert en management de projets, désormais nommé directeur général de l’ANEC, une entité rattachée au ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires.
En perspective de cette passation qui s’annonce, nous tenons à souligner la grande disponibilité dont le désormais ex-patron de l’état civil sénégalais a fait preuve durant ses années de responsabilité. Dans un environnement souvent technique et institutionnel, il s’est toujours montré ouvert au dialogue, attentif aux sollicitations dans le cadre de nos émissions, et accessible lorsqu’il s’agissait de partager des éléments de compréhension avec les citoyens et les observateurs du numérique. Il n’a jamais hésité à répondre aux invitations, même pour des échanges publics comme dans “Les Après-Midis de la Tech”, où il s’était exprimé avec transparence sur les enjeux et les limites du chantier de la digitalisation de l’état civil.
Son attachement à Doumnga Wouro Alpha, son village natal, en disait long sur sa sensibilité aux réalités locales. Il portait une conviction simple : l’état civil devait sortir des centres urbains pour devenir un droit accessible partout, jusque dans les zones les plus reculées.
Au fil des années, des bases ont été posées. Mais aujourd’hui, il s’agit d’aller plus loin, plus vite. Son successeur, Matar NDAO, hérite d’un chantier déjà largement amorcé. Le Sénégal a investi des moyens importants avec l’appui de ses partenaires pour moderniser ce pan essentiel du service public. Ce qu’on attend désormais, ce n’est plus un début de transformation, mais un accès numérique concret et uniforme à l’état civil sur l’ensemble du territoire.
Aliou Ousmane Sall a occupé plusieurs fonctions clés : directeur de l’état civil à partir de 2019, directeur général de l’ANEC depuis 2023, président du Groupe des experts de l’état civil de l’Afrique de l’Ouest, vice-président des experts africains à la CEA, et adjoint au maire de Bokidiawé. Diplômé d’un Master en aménagement et gouvernance urbaine en Afrique à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, il a su inscrire ses engagements dans une logique à la fois nationale et continentale.
Nous lui exprimons notre reconnaissance pour son écoute et sa disponibilité et souhaitons à Matar NDAO de porter ce chantier jusqu’à son terme.
