Après avoir regardé le film de science-fiction “IA Justice” réalisé par l’espagnol Simon Casal, je me suis demandé et si toute cette révolution pouvait nous arriver au Sénégal à partir du 1er janvier 2026 !
Un instant, devant mon écran, je me suis imaginé dans un bureau numérique, où chaque dossier judiciaire est accessible d’un simple geste. Les jugements sont rendus instantanément par des IA capables d’analyser des milliers de jurisprudences et textes légaux, garantissant rapidité et impartialité.
Les avocats n’ont plus besoin de se déplacer : leurs agents IA plaident à leur place, négociant et argumentant en temps réel, avec une mémoire et une précision surhumaines.
Les citoyens accèdent directement à leurs documents judiciaires et administratifs : casier judiciaire, certificats, décisions de justice, notifications officielles… tout est numérique, sécurisé et accessible à distance.
Les procédures se suivent automatiquement : dépôt des dossiers assignations, notifications aux parties, suivi des audiences deviennent fluides, traçables et sans perte de temps.
Les audiences virtuelles et la reconnaissance intelligente des pièces et preuves permettent à chaque affaire d’être traitée rapidement, sans congestion ni surcharge administrative. Dans ce futur, la justice est rapide, équitable et transparente, et les files d’attente à Pikine, Guédiawaye ou Keur Massar, par exemple, appartiennent au passé. Et dans mon rêve… le Sénégal, jadis champion des stratégies, des ateliers et des plans ambitieux, a enfin réussi à passer de la théorie au concret, de bout en bout. Des pays comme :
l’Estonie, la France, Singapour, la Corée du Sud, la Chine, les Émirats arabes unis viennent frapper à nos portes pour apprendre de nous. Nos champions du numérique, longtemps en retrait, sont aujourd’hui à la pointe et inspirent le monde entier.
Puis je cligne des yeux. La réalité du moment me rattrape : Les dossiers s’accumulent encore sur les bureaux, es files interminables devant les guichets des banques se poursuivent, la quasi-injoignabilité des chargés de comptes encore d’actualité, les numéros fixes qu’on appelle sans jamais avoir quelqu’un (et si on supprimait ceux qui ne sont plus en service ?), les assurances qui font courir les clients sans jamais revenir (et si tout était digitalisé avec la rigueur de l’État ?), le paiement intégral des infractions routières encore trop compliqué et manuel, la connectivité inégale, surtout dans le monde rural !
Avant d’atteindre ce futur rêvé, il faut finaliser les bases : dématérialisation complète et effective de toutes nos procédures judiciaires et administratives
Identité digitale pour chaque citoyen, guichet unique et administration réactive, formation et outils numériques pour les acteurs judiciaires afin que le système fonctionne efficacement !
L’IA et le numérique peuvent transformer la justice et le quotidien des citoyens, mais il faut d’abord achever ces chantiers simples, ici et maintenant !